lisiSylvana Lisi, fashion designer franco-italienne, a rencontré un franc succès dès la création en 1984 de sa ligne de prêt-à-porter haut de gamme.
Remarquée par une clientèle sélecte tant parisienne qu’étrangère, elle crée pour toutes celles qui recherchent plus un style qu’une mode, à la fois trendy et intemporel.
Si le cuir est son domaine de prédilection, celui dans lequel elle s’illustre si remarquablement, elle sait également exploiter tous les supports dits plus classiques avec la même expertise.

Puis c’est une rencontre qui a déterminé le développement d’un concept innovant. Celle d’un lieu et de son dirigeant.

Le Bermuda Onion, restaurant branchissime des 80’ et 90’ créé par Patrick Derderian (Oh! Poivrier, les Amanguiers, le Zebra Square), ouvre ses portes en décembre 1985.

Pour l’instigateur de ce lieu devenu mythique et durant les 13 années d’étroite et parfaite collaboration, Sylvana Lisi va créer les tenues à thèmes de ses hôtesses et serveuses. Spécificité du Bermuda Onion : une tenue à thème par soir. Un concept sans précédent pensé par son dirigeant.
Dès lors, sollicitée par une clientèle d’habitués (célébrités, professionnels de l’événement, de la publicité et de l’hôtellerie de luxe), et motivée par le succès de ses tenues dont l’impact s’avérait grandissant, Sylvana Lisi décidera de développer et d’étendre son concept « la communication par le vêtement d’image stylisé » à l’ensemble du secteur tertiaire, tout en poursuivant son activité de créatrice de mode.

Des uniformes exclusifs pour le personnel d’entreprises aux tenues personnalisées à usage
promotionnel, Sylvana Lisi conçoit des tenues sur mesure afin que le style ne soit pas uniquement réservé aux particuliers mais aussi aux professionnels de la communication.

Un défi qu’elle a su relever avec succès, puisque bon nombre de prestigieuses enseignes conscientes de cette valeur ajoutée, n’ont pas manqué de faire appel à son ingéniosité pour faire cohabiter le style, la qualité et les impératifs incontournables du vêtement de fonction.

Maîtrisant l’impact visuel comme personne, elle a su convaincre qu’ « un bel habit valait mieux qu’un long discours » pour parer les femmes (sans oublier les hommes), conquérir un marché, promouvoir un produit ou habiller un événement.

Sylvana Lisi vous invite à découvrir ses deux univers au travers desquels le néo-classique côtoie l’avant-garde, où l’excentrique flirt avec le chic, autant de mariages subtils et harmonieux qu’elle sait composer avec maestria.

UNE CERTAINE IDÉE DE LA MODE…UNE CERTAINE IDÉE DU STYLE !

 

Il est dans les habitudes philosophiques d’opposer le paraître à l’être.
Si la « Vêture » les réunit parfois, elle peut les opposer souvent, mais toujours
révèle une attitude.
Pour ma part, je distinguerai la mode du style, ce dernier étant mon credo.
La « fashion attitude » : un formatage pour une homogénéité consentie.
La « style attitude » : le paraître qui reflète l’être.

 

La mode s’accorde à être le témoin immédiat d’une actualité subissant les
fluctuations de l’air du temps. Elle est le cliché instantané de notre époque.
Ainsi, elle justifie sa vocation temporelle donc versatile, puisqu’elle s’adapte
aux influences « externes », appelées plus communément : les tendances.
En revanche, le style lui, ne répond pas aux dictats imposés par ces mêmes
tendances, mais reflète notre « intérieur ». Il désigne insidieusement mais
clairement, l’essence même de notre être. Il révèle à notre insu parfois,
mais plus souvent dans une démarche volontaire et revendicatrice, notre
singularité, notre différence, en somme…notre personnalité.

 

Créer un style : opération complexe et subtile qui met en jeu l’art, la technique
et la psychologie. Le style repose sur notre héritage culturel et génétique, traduit
la pensée. Capturer l’esprit qui se dégage de l’individualité pour le matérialiser sous
forme d’un vêtement, voilà comment je définirai ma démarche de créatrice de « vêture ».

 

L’intemporalité du « style » offre également une constance, puisqu’il se
rapporte à notre propre identité. Si une personnalité évolue, elle ne
se transforme pas pour autant. Le style permet d’outrepasser les modes,
changer d’humeur, il reflètera fidèlement notre personnalité.

 

En d’autres termes, si la mode est l’art de l’inconstance temporelle,
le style est celui de la constance individuelle. Et parce que la mode
demande d’être conforme à une tendance prédéfinie et imposée,
je lui préfère le style, car il ne demande rien … il s’impose.

 

Pour conclure, étouffoir vestimentaire, ou sémantique du « moi », la « Vêture »
peut être un hors d’œuvre qui stimule notre apétit pour le beau ou le singulier,
pourvu qu’il nous fasse passer dans un monde plus attrayant.

                                                                                                                                                                                        Sylvana Lisi